Noms de domaine non censurable

Qu’est-ce qu’un nom de domaine ?

Un nom de domaine est un identifiant unique vous permettant de naviguer plus simplement sur internet. 
En effet, il est plus simple de retenir www.google.fr que 172.217.19.142.

Un nom de domaine est composé de la façon suivante :

L’extension

La première partie à prendre en compte est l’extension ou « Top-Level Domain ».

Il existe quatre types différents de domaine de premier niveau :

    • Les domaines nationaux de premier niveaux (TLD)(.fr pour la France / .be pour la Belgique / .ch pour la Suisse…)
    • Les gTLD ou domaines de premier niveau génériques sont composés de trois lettres ou plus, identifiant généralement le secteur d’activité dans lequel opèrent les individus ou les organisations qui les utilisent (.com pour le commercial , .edu pour l’éducation …)
    • Les nouveaux domaines de premier niveau générique (NGTLD) dont le processus d’introduction a démarré en 2008 (.click / .docs / .download…)
  •  
    • Le quatrième est un sous type des NGTLD, réservé aux sociétés ou organisations souhaitant acquérir leur propre domaine de premier niveau (CorpTLD)(.samsung / .axa)

Chaque domaine de premier niveau est géré par une organisation qui est chargée d’allouer (éventuellement de manière commerciale) ses sous-domaines. En France c’est l’AFNIC Association française pour le nommage Internet en coopération qui gère le registre de nommage pour les noms de domaine en .fr

En fonction du pays dans lequel le nom de domaine est enregistré la juridiction est modifiée. En effet tous les sites en .fr vont être soumis aux droits français alors que les sites en .com seront soumis aux lois américaines.

Il est aussi nécessaire de comprendre un principe fondamental, Internet Assigned Numbers Authority (IANA) est une société américaine privée à but non lucratif qui supervise l’allocation globale des noms de domaine au niveau monde. C’est-à-dire que lorsque l’AFNIC en France souhaite gérer une extension supplémentaire il faut qu’elle en fasse la demande à l’IANA.

Le nom de domaine

La deuxième partie est le nom de domaine de deuxième niveau (mon-site-internet), celui doit être composé de 1 à 63 caractères. Pour en créer un, il faut l’acheter au près d’un revendeur qui se chargera de vous enregistrer dans le bon registre.

Par exemple nous avons acheté le domaine tokensinvaders.com chez le revendeur OVH. Celui-ci à fait une demande de création au près de VERISIGN aux Etats Unis avant d’être validé et intégré par l’IANA (un des départements de l’ICANN).

Le préfixe

Enfin le préfixe, la taille du nom de domaine de deuxième niveau étant limité il a fallu offrir la possibilité aux organisations de pouvoir posséder soit plusieurs noms de domaine de deuxième niveau soit de créer des préfixes. En effet il est plus simple de retenir blog.tokensinvaders.com ou youtube.tokensinvaders.com que blog-tokensinvaders.com ou youtube-tokensinvaders.com.

Ils ont l’avantage d’être gratuit contrairement aux domaines de deuxième niveau qui demande une inscription dans les registres.

Le cycle de vie d’un nom de domaine

Le cycle de vie d’un nom de domaine commence par l’acquisition auprès d’un revendeur tel que OVH (par exemple une agence web ou  SEO, un domainer) qui traite avec le bureau d’enregistrement (Ex AFNIC).

Lorsque la période d’enregistrement arrive à son terme, le titulaire d’un domaine doit le renouveler afin de pouvoir le conserver. En effet lors de la réservation d’un nom de domaine celle-ci est fait pour une durée
déterminée.

Une fois ce délai passé soit le titulaire renouvelle sont nom de domaine soit le nom de domaine entre en période de grâce. Pendant ce temps seul l’ancien propriétaire peut acheter de nouveau le domaine. S’en suis
une période de 30 jours pendant lequel l’ancien titulaire à encore l’exclusivité sur le domaine moyennant un surcout lors du renouvellement. Enfin la période de suppression avant laquelle le domaine est à nouveau disponible.

La période de renouvellement a été allongé suite aux tentatives de revente de nom de domaine de grosse société par des personnes du grand publique.

Le prix d’un nom de domaine

Aujourd’hui si vous souhaitez acheter un nom de domaine vous pouvez le faire pour environ une dizaine d’euro par an pour un .com ou un .fr

Il vous est possible aussi d’acheter des noms de domaine gratuit comme les .tk ( DOT – TK)

Le prix est fait par l’offre et la demande, si plusieurs personnes souhaitent avoir le même nom de domaine pour leur business alors le prix augmente. En effet l’obtention d’un mot clé intéressant signifie un bon référencement sur les moteurs de recherches et donc de nouveaux prospects.

Voici une liste des noms de domaines qui se sont vendus le plus chère :

  • Vacations.com (28.5 millions d’euros)
  • Privatejet.com (24.4 millions d’euros)
  • Insure.com (13.1 millions d’euros)
  • Funds.com (12.2millions d’euros)
  • Hotels.com ( 8.9 millions d’euros)

Il existe des personnes dont il est le métier d’acheter les futurs noms de domaines tendances pour les revendre. Mais attention il est interdit d’acheter un nom de marque tel que Google ou Microsoft. De part leur droit les sociétés qui ont déposées une marque ont un privilège durant sur la phase d’acquisition de ceux-ci.

Fonctionnement d’internet – DNS

Que se passe-t-il lorsque vous allez sur internet ?
Votre navigateur (Firefox , Chrome , Brave ) va émettre une première requête à un serveur qui s’appelle le DNS (Domain Name System). Votre ordinateur va demander à qui appartient le nom de domaine
tokensinvaders.com par exemple, le DNS va lui répondre alors 87.98.154.146.

La communication entre votre navigateur et le site internet peut alors débuter.

Le DNS n’est pas un serveur magique qui connait tous les noms qui existent partout dans le monde. Il existe des milliers de serveurs DNS organisés dans une grande hiérarchie. Le niveau le plus haut est le DNS Racine, il en existe 13 dans le monde appartenant à diverse organisations tel que l’ICANN. En cas de dysfonctionnement de ceux-ci, il serait compliqué de naviguer sur internet. Attention ce ne sont pas des simples machines, ce sont des groupements de machines réparties sur plusieurs lieux géographiques dans le monde.

Le deuxième niveau hiérarchique le plus élevé est le TLD ou domaine de premier niveau, comme vu précédemment ils sont régis par des entités comme l’AFNIC.

Censure des noms de domaine

Dans un fonctionnement standard quand un serveur DNS reçoit une requête de résolution de nom de domaine il renvoi l’adresse IP au demandeur. Si celui-ci n’a pas la correspondance il fait appel au serveur DNS qui est supérieur hiérarchiquement, ainsi de suite jusqu’à remonter au serveur racine.

En France lorsque le gouvernement souhaite censurer un site internet il demande aux serveurs DNS des fournisseurs d’accès (Orange, Bouygues, Free, SFR…) de ne plus répondre aux requêtes transmises vers ces domaines. On appel cette pratique un DNS menteur, car le rôle du DNS n’est plus respecté.

En 2015 ce ne sont pas loin de 38000 demandes de blocages de contenues émises par la France au prêt de Facebook pour censurer des données.contenu bloqué facebook

Vous avez la possibilité de contourner ces censures en utilisant des serveurs DNS qui respectent la neutralité d’internet ( FDN ).

Il existe aussi une autre manière de censurer, du faite de la centralisation des noms de domaines (TLD) auprès de l’IANA il est techniquement possible de leur demander de supprimer du registre une valeur.

Du jour au lendemain il serait possible de supprimer le nom de domaine google.fr par exemple.

Le projet Unstoppable domains

Le projet unstoppable domains ( site officiel ) vient dans l’optique d’empêcher le second type de censure en enregistrant les noms de domaines sur une blockchain publique. Ce qui permettrait la décentralisation des registres.

Derrière ce projet, la structure juridique « Ziliqa Foundation » basé aux Etats-Unis.

Ils veulent proposer l’extension de nom de domaine .zil et vendre les noms de domaines sous-jacents. Il sera possible d’acheter alors des domaines comme tokensinvaders.zil ou cryptomonnaie.zil

Ils sont actuellement en préréservation (avril 2019) et seront opérationnels en milieu d’année 2019.

La seconde amélioration apportée par ce projet est la possibilité d’envoyer des cryptomonnaies directement à un nom de domaine, et non plus à une adresse de portefeuille. C’est-à-dire que vous pourrez bientôt envoyer des dons à tokensinvaders.zil (BTC / ETH / LTC) et le système fera automatiquement la transcription d’adresse vers le portefeuille.

Conclusion

Le projet Unstoppable domains apporte une première protection vis-à-vis de la censure des noms de domaine. Cependant il ne couvre pas la pratique la plus repandu actuellement qui est l’utilisation de DNS menteur par les différents gouvernements. Le service DNS est un pilier de l’utilisation d’internet et toutes les contraintes techniques qui lui sont liées n’ont pas encore été résolues par un projet (cryptomonnaie ou autre).

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2 réponses

  1. Formidablement expliqué et je comprends mieux l’inte que nous avons C’est vraiment ça que nous devons comprendre avec l’arrivée de la Blockchain. Les outils de la Blockchain vont améliorer notre condition humaine sur cette planète de façon plus égalitaire. Merci à Tockensinvaders.

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