Le Bitcoin est né après la crise de 2008 pour redonner au peuple de pouvoir éviter une nouvelle fois que ce genre d’incident se reproduise.
L’Histoire des monnaies fiduciaires
a) Entre -3500 av. J.-C. et le 13e siècle
Depuis les premières civilisations humaines, l’or était utilisé comme un moyen d’échange. Même s’il existait sous différentes formes, bijoux, parures, etc… il était également utilisé en tant que monnaie. Les premières utilisations de l’or en tant que monnaie, remontent à la Mésopotamie et à l’Égypte ancienne (- 3500 av. J.-C.). A cette époque, l’or n’était pas encore sous forme de pièce frappée, mais plutôt utilisée comme une unité de compte : le deben.
Ce n’est que vers -600 av. J.-C. que les premières pièces frappées sont apparues. Ce sont les rois lydiens (partie orientale de la Grèce antique) qui ont initié la création des premières pièces de monnaie. C’est Crésus (le dernier roi de la Lydie) qui a permis de diffuser l’usage des pièces d’or dans toute la Grèce. Ce processus a si bien fonctionné qu’il est devenu l’homme le plus riche de son époque : d’où l’expression riche comme Crésus.
Les pièces de monnaie en or ont également été utilisées jusqu’en 476 (chute de l’Empire Romain d’Occident) pour les échanges économiques. Même si à cette époque les pièces de monnaie avaient une valeur intrinsèque (pas comme aujourd’hui) puisqu’elles vallaient au moins leurs poids en or, la proportion de ce métal dans les pièces a été à de très nombreuses reprises modifiées. Les fraudes étaient courantes, même dans le monde antique. Les pièces de monnaie qui n’étaient pas constituées à 100% d’or étaient appelées les Solidus. Ces dernières et ses dérivés ont été utilisés jusqu’au 13e siècle.
b) Du 13e au 19e siècle
C’est à partir du 13e siècle que les premières banques en Europe apparaissent. L’accroissement des échanges rend le transport et l’utilisation des monnaies en or trop difficiles et risqués. A cette époque, les banques offrent la possibilité de faire des échanges uniquement à partir d’un contrat signé par cette dernière. Ce contrat attestait que l’argent existait bien et qu’il était disponible. Bien évidemment ce contrat n’avait aucune valeur intrinsèque, mais il a permit au commerce de beaucoup se développer. Dans ce système la confiance est primordiale.
c) Du 19e siècle à 1971
Avec la révolution industrielle, l’utilisation des monnaies papier est de plus en plus fréquente en Europe. Toutefois, la quantité de monnaie en circulation était limitée par le principe de l’étalon or. Cela signifie qu’à n’importe quel moment, une personne pouvait décider d’échanger ses billets contre un poids précis en or. Dans ce genre de système, les risques sont toujours présents puisqu’à tout moment l’état peut décider de changer la parité (or-billet) ou directement d’annuler la convertibilité des billets en or.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé lors de la première guerre mondiale. Les gouvernements ont suspendu la convertibilité des monnaies en or pour faire fonctionner la planche à billets. S’en sont suivi une hyperinflation et une très importante crise économique. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les accords de Bretton Woods rendent seul le dollar convertible en or à 35 dollars l’once (soit 31.1g d’or).
Les Etats-Unis utilisent alors de plus en plus la planche à billets pour financer leur déficit budgétaire puisqu’il possède véritablement une monnaie qui vaut de l’or ! A cet époque le marché est littéralement inondé de dollar si bien que l’Allemagne et la France demandent à changer leurs dollars en or… impossible de tenir sa promesse, Richard Nixon met fin à la convertibilité du dollar en or en 1971.
Depuis cette date, les monnaies traditionnelles peuvent être imprimées librement sans état d’âme et aucune restriction…
Le risque bancaire
a) La crise des Subprimes
Les problèmes sont réapparus lors de la crise des subprimes en 2008 et la chute du géant Lehman Brothers. Ce cataclysme que les marchés n’avaient pas prévu a failli déclencher un effet domino et entraîner plusieurs grandes banques dans le monde entier à cause de l’interconnexion des marchés financiers. Il aura fallut presque 700 milliards de dollars pour éviter le désastre. Les épargnants ont eu beaucoup de chances puisqu’ils ont pu conserver leurs économies.
b) La crise à Chypre
Ce n’est pas le cas des Chypriotes en 2013. Les épargnants de plus de 100 000 euros ont été ponctionnés et transformés directement en actions de la banque qui n’avait pas du tout une valeur similaire… Depuis le 1er janvier 2016, une loi a été votée et entré en vigueur en Europe qui autorise légalement l’état à ponctionner les comptes de plus de 100 000 euros pour éviter la faillite des banques et de l’état souverain. Bien évidemment, cela ne peut être contesté puisque la procédure a été prévue pour être mise en place en un week-end seulement.
A ce stade vous pourriez vous dire, « ok c’est bon moi je n’ai jamais eu 100 000 euros sur mon compte en banque et je n’aurais jamais cette somme, donc cette mesure ne me touche pas ! ». Et c’est justement là où vous avez tort. Lors de la crise de 2013 à Chypre, le FMI et l’Europe ont injecté plus de 10 milliards d’euros pour sauver l’ile (à l’époque c’était les deux tiers du PIB de l’ile). Sans cette intervention tous les Chypriotes auraient été touchés, même ceux qui avaient moins de 100 000 euros.
En France, 10 milliards ne seraient absolument pas suffisant pour combler le vide. Si personne n’est capable de renflouer les caisses, ce seront les épargnants qui paieront finalement la facture. Le nom de la directive est celle liée au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances (BRRD). Cette directive met en place une procédure de «bail in» (renflouement interne) en opposition au «bail out» (renflouement externe par l’État).
Le risque monétaire
Savez-vous comment l’argent est créé ? Par un simple jeu d’écriture comptable. Si une entreprise demande de l’argent à une banque, cette dernière va créditer son compte du montant souhaité. De ce fait, l’argent qui se trouve en circulation augmente. Mais si l’entreprise utilise cet argent pour faire fonctionner l’économie et produire plus cette relation est saine. En effet, l’argent est utilisé pour augmenter la quantité de bien et service sur le marché.
Lorsque l’entreprise rembourse le prêt, l’argent est détruit au fur et à mesure. A terme, les deux parties s’enrichissent :
- La banque avec les intérêts perçus par l’emprunt.
- L’entreprise par les bénéfices qui ont été perçus par le nouvel investissement.
Dans ce cas on parle de croissance ! Si ce principe n’est pas respecté, des problèmes peuvent apparaitre.
Si le budget de l’Etat est en déficit, la banque centrale à la possibilité d’acquérir directement tout ou partie ses emprunts. Depuis 2008 c’est ce à quoi nous assistons un peu partout dans le monde (Europe, Amérique, Japon…). En Amérique par exemple, la FED finance le déficit de son pays directement en achetant des bons du trésor américain. Par simple jeu d’écriture comptable, de la monnaie est créée et inonde de plus en plus le marché augmentant de plus en plus les risques d’inflation. Toute cette monnaie est créée pour financer un déficit qui devient de plus en plus important sans aucune contrepartie réelle pour l’économie !
On voit ce que ce système peut donner dans des pays comme l’Argentine par exemple. En Argentine par exemple, le pays a des niveaux d’inflations record !
L’apparition du Bitcoin
Après la crise de 2008, Satoshi Nakamoto (dont on ne connaît toujours pas la véritable identité) a développé la première monnaie numérique décentralisée, le Bitcoin. Elle est universelle et accessible à tous. Pour information, c’est presque 4 adultes sur 10 qui n’ont pas accès à un compte bancaire aujourd’hui ce qui est juste énorme.
Le Bitcoin est totalement indépendant du système bancaire et ne dépend d’aucun contrôle de l’état. La création de la monnaie ne peut être effectuée de manière traditionnelle (en faisant fonctionner la planche à billets) puisque le nombre le Bitcoin ne peut excéder 21 millions. D’ailleurs, avec le Bitcoin il est possible d’envoyer de l’argent à l’autre bout de la planète à un coût très faible et presque instantanément en comparaison avec les méthodes qui existent aujourd’hui.
Avec l’apparition du Bitcoin, une nouvelle technologie révolutionnaire a vu le jour, c’est la blockchain (ou chaine de bloc en français). Grâce à elle, les transactions qui sont effectuées sur le réseau sont inscrites publiquement et tout le monde peut vérifier en temps réel leur intégrité. Pour ce faire, vous pouvez tout simplement vous rendre sur le site suivant :
Avec le Bitcoin, les fraudes ne sont plus possibles puisque le système repose sur un algorithme cryptographique particulier : SHA-256. Il faut savoir que c’est ce même système qui est utilisé dans les banques, l’armée et le renseignement (donc ultra-sécurisé).
La valeur du Bitcoin
Depuis très longtemps, l’or a toujours eu une valeur intrinsèque, son poids.
Les monnaies papiers que nous connaissons aujourd’hui n’ont aucune valeur mise à par celle qu’on veut bien lui donner ! Ce système fonctionne puisque les personnes ont confiance en lui. Le jour où la population perd cette confiance, c’est le système tout entier qui s’écroule.
Le Bitcoin, comme l’or n’a pas de contrepartie, il ne dépend d’aucune institution et c’est justement ce qui fait toute sa force. Vous pourriez me dire, « oui, mais le Bitcoin tire également sa valeur de la confiance qu’on lui donne. Si demain tout le monde perd confiance au Bitcoin, ce dernier ne vaudrait plus rien ». En effet, vous avez raison. Toutefois, réagir de la sorte c’est oublier la technologie qui sous-tend le Bitcoin, la blockchain. Demain, le Bitcoin pourrait disparaître, mais pas la technologie qui permet son fonctionnement. Rapidement une nouvelle monnaie pourrait prendre le dessus et remplacer le Bitcoin dans son ascension.
Pour répondre à la question initiale qui est : « Quelle est la valeur du Bitcoin ? », la réponse est plutôt simple, la valeur est déterminée par les personnes qui l’utilisent (acheteurs, vendeurs).
Le Bitcoin peut être considéré comme une monnaie ?
Pour qu’une monnaie soit considérée en tant que telle, il faille qu’elle puisse répondre à trois critères différents :
- Réserve de valeur
- Moyen d’échange
- Unité de compte
Tant que les personnes ont confiance au Bitcoin comme moyen d’échange (transfert d’argent, paiement…), la réserve de valeur est assurée. Étant donné l’état de notre système économique actuel, et la situation financière de certains pays (Argentine, Brésil, continent Africain) nous pensons que cette confiance devrait croitre dans les années à venir. Une étape cruciale sera franchie lorsque la majorité des marchands dans le monde indiqueront directement le prix de leurs articles en Bitcoin. Ce jour-là, le Bitcoin sera devenu une véritable unité de compte !
Les avantages du Bitcoin par rapport aux banques
Contrairement à nos systèmes économiques traditionnels, le Bitcoin a de nombreux avantages dont en voici quelques exemples :
a) La décentralisation
Notre système économique actuel est centralisé. Toutes les transactions passent par les banques. Avec le Bitcoin ce n’est pas le cas. Le réseau Bitcoin est conçu pour être hébergé et utilisé par la population. Il n’existe pas de compagnie Bitcoin, de centre de données…. De partout dans le monde, les utilisateurs utilisent leurs propres ordinateurs pour gérer le réseau et stocker les soldes issues des transactions.
Les transactions du Bitcoin reposent sur une structure de réseau Peer-to-Peer (de personne à personne) rendant inutile certains intermédiaires comme les banques. La suppression des intermédiaires permet de faciliter les transactions et de diminuer drastiquement les frais de transactions.
b) Sécurisé et la transparence
La décentralisation de la monnaie améliore aussi la sécurité de cette dernière. En effet, pas même les banques ou les États peuvent fermer le Bitcoin ou bien contrôler son fonctionnement. C’est un peu comme chasser les nuages avec ses mains…
Le réseau du Bitcoin est le réseau le plus sécurisé au monde. La technologie qui sous-tend les cryptomonnaies est la blockchain. Cette dernière permet de rendre infalsifiables les données qui s’y trouvent. Il n’est pas possible de pirater la blockchain. Tout le monde a accès aux données de cette dernière en temps réel. Le système fonctionne en toute autonomie et transparence ce qui n’est pas le cas du tout avec le système bancaire.
c) Déflationniste
Comme nous l’avons précisé précédemment, le Bitcoin est caractérisé de déflationniste, car sa valeur a été fixée dès le départ à 21 millions d’exemplaires. Ainsi, pas un Bitcoin ne plus ne sera en circulation sur le marché. Si la confiance dans cette cryptomonnaie continue de s’accroitre, la valeur de cette dernière devrait indubitablement augmenter. Beaucoup compare le Bitcoin à l’or et le surnomme l’or 2.0. Les banques quant à elles peuvent imprimer comme elles le souhaitent la quantité de monnaie qu’elles désirent sans aucune restriction, faisant ainsi diminuer la valeur de cette dernière. Les monnaies fiduciaires sont donc inflationnistes.
d) Confidentialité des transactions
Lorsque nous parlons confidentialité nous ne parlons pas de confidentialité dans sens qui est défendu et développé par certaines cryptomonnaies comme Monero ou le Zcash par exemple. Sur le réseau Bitcoin, il est possible de suivre les transactions et de vérifier à tout moment les soldes qui se trouvent sur les adresses personnelles des utilisateurs, mais il n’est pas possible de mettre une identité dernière cette adresse à moins que la personne publie volontairement son adresse Bitcoin avec son identité.
Dans le système bancaire, votre identité n’est absolument pas protégée et les fonds qui transitent sur votre compte bancaire sont surveillés de très près. Sous prétexte d’une lutte antiterroriste et de blanchiment d’argent, tous les comptes sont audités et passés au peigne fin. Ainsi, chaque nouvelle entrée et sortie d’argent doit être justifiée sous peine de geler le compte. On se rapproche quelques fois du livre de George Orwell « 1984 » avec Big Brother. De la même manière que vos données sont utilisées massivement lorsque vous naviguez sur internet, elles sont également cruciales et source de gros profits pour le système bancaire mis en place !
Passer à l’action
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