Qu’est-ce qu’un fork en cryptomonnaie ?

Si vous vous intéressez aux cryptomonnais, vous avez sans doute déjà remarqué soudainement des fluctuations importantes du cours de ces dernières années. Diverses raisons peuvent expliquer ces changements et le fork est l’une d’entre elle. Dans cet article nous allons essayer de vous présenter de la manière la plus simple qu’il soit ce concept afin que le fork n’ai plus aucun secret pour vous.

Qu’est-ce qu’un fork ?

Même si notre blog traite exclusivement des cryptomonnaies, veuillez noter que le terme Fork (ou fourchette en Français) est utilisé plus généralement dans le domaine des logiciels. Un fork est en quelque sorte une mise à niveau ou une mise à jour d’un logiciel/protocole en vue de le faire évoluer. Dans les cryptomonnaies c’est la même chose. Tout comme n’importe quel autre programme informatique, le code d’une cryptomonnaie peut être amélioré et modifié pour permettre à la pièce de prospérer avec le temps.

Très simplement, on parle de fork lorsqu’une blockchain se scinde en deux branches. Les fork créent une autre version de la blockchain, en laissant deux chaînes s’exécuter simultanément.

Toutefois, veuillez noter qu’il existe deux types de fork : Les soft fork et les hard fork.

a) Hard Fork 

Ils apparaissent généralement pour l’incorporation d’une nouvelle fonctionnalité ou en raison de la modification des règles particulières comme la taille des blocs ou du changement de la fonction de preuve de travail.

Contrairement aux soft fork, les hard fork ne sont pas rétrocompatibles avec la version précédente et doivent obligatoirement être appliqués. Les hard fork représentent une divergence permanente par rapport à la version actuelle d’une blockchain. Les transactions qui sont effectuées sur l’ancienne chaîne de bloc ne sont pas reconnues sur la nouvelle et vice-versa.

Admettons que vous souhaitez ouvrir un fichier d’Excel 2015 sur la version de 2003, cela vous sera refusé puisque l’ancienne version n’est pas compatible avec la nouvelle.

b) Soft fork 

Les Soft fork sont les plus connus, car elles peuvent être rétrocompatibles avec la version précédente de la blockchain. Les mises à jour issues des softs fork sont donc facultatives. Contrairement à un hard fork, les nœuds non mis à niveau verront toujours les nouvelles transactions comme valides.

On dit qu’un soft fork se produit lorsqu’une modification du protocole le rend compatible avec les versions antérieures. Cela signifie que la nouvelle chaîne forkée suivra les nouvelles règles et respectera également les anciennes règles en place. Pour qu’un Soft Fork soit réussi, la majorité de puissances de hachage sur le réseau est nécessaire. Il est donc obligatoire de créer un consensus entre les mineurs du réseau sinon le Soft Fork ne sera pas effectué.

Reprenons notre exemple précédent. Si vous souhaitez ouvrir un fichier Excel 2003 dans le logiciel 2015, il n’y a pas de problème la nouvelle version est totalement compatible avec la précédente version.

Pourquoi les fork ont lieu ?

Il existe une multitude de raisons qui puissent expliquer l’apparition des forks. Même si quelquefois, ces derniers sont planifiés à l’avance par l’équipe de développement, la plupart du temps, les forks prennent place lorsque des désaccords profonds sur le devenir de la cryptomonnaie ressurgissent.

Un sujet qui est souvent source de conflit est la mise à l’échelle (ou scalling en anglais) de la cryptomonnaie. Pour qu’un fork soit validé et fonctionne, il est obligatoire que les développeurs croient à ces modifications. Le fait que les codes des cryptomonnaies soient open source signifie que tout le monde à la possibilité d’utiliser et modifier le code comme il ne souhaite.

Pour les cryptomonnaies qui n’ont pas de système de gouvernance (système de vote) ou de référents attitrés, les forks sont très nombreux. C’est le cas du Bitcoin par exemple. Même si le c’est la cryptomonnaie la plus populaire, les désaccords au sein de sa communauté sont de plus en plus nombreux. C’est d’ailleurs à cause de ces derniers que des nouvelles monnaies sont apparues (Bitcoin Cash, Dash, Bitcoin SV, Litecoin…). Pour Dash, sa structure de gouvernance lui a permis de résoudre un bon nombre de problèmes évitant ainsi une multiplication de fork comme ceux observés chez le Bitcoin.

Quelques exemples de récents forks

Dans la cryptosphère, les exemples fork ne manquent pas. Deux particulièrement ont fait parler d’eux ces derniers temps :

  • Bitcoin et Bitcoin Cash : A la recherche d’une solution durable sur le long terme pour la scallabilité du Bitcoin, la communauté c’est scindé en deux le 1er aout 2017. Pour les adeptes du Bitcoin, SegWit est la solution. C’est une méthode qui permet de répartir plus efficacement l’espace dans les blocs de transactions. Ceci aurait pour effet d’augmenter le nombre de transactions par bloc et donc d’augmenter la scalabiltié de la monnaie. Les utilisateurs du Bitcoin Cash ne sont pas d’accord avec cette première solution et pensent que seuls des blocs de transactions plus importants pourraient résoudre ce problème de mise en échelle. Pour information, la taille d’un bloc pour le Bitcoin est de 1MB alors que celui du Bitcoin Cash est aujourd’hui de 32MB. Le hard fork a eu lieu le 1er aout 2017.
  • Ethereum et Ethereum Classic : Le 17 juin 2016, la plateforme The DAO a été piratée. L’évènement a été l’origine d’une véritable controverse au sein de la communauté Ethereum. D’un côté, les personnes qui voulaient trouver un moyen de rembourser les investisseurs grâce à un hard Fork de la blockchain et de l’autre côté ceux qui refusaient totalement cette alternative. De cette confrontation idéologique est né l’Ethereum (la nouvelle blockchain) et l’Ethereum Classic (la blockchain originelle). Les utilisateurs qui n’ont pas accepté les changements ont préféré rester sur l’ancienne version de la blockchain qui est devenue aujourd’hui l’Ethereum Classic.

Schéma récapitulatif en image

Sur les figures suivantes, nous avons décidé de vous présenter les principaux forks qui sont apparus ces dernières années pour l’Ethereum et le Bitcoin.   

a) Pour le Bitcoin

  • Litecoin (LTC)
    • Junkcoin (JKC)
      • Lukycoin (LKY)
        • Dogecoin (DOGE)
    • Monacoin (MONA)
    • LitecoinCash (LCC)
    • CloakCoin (CLOAK)
    • Einsteinium (EMC2)
    • Feathercoin (FTC)
  • Bitcoin Cash (BCH)
  • Dash (DASH)
    • PIVX (PIVX)
      • Blocknet (BLOCK)
  • Bitcoin Gold (BTG)
  • Zcash (ZEC)
    • Zclassic (ZCL)
      • Bitcoin Private (BTCP)
      • ZenCash (ZEN)
    • Komodo (KMD)
  • Qtum (QTUM)
  • Bitcoin Diamond (BCD)
  • Peercoin (PPC)
    • Novacoin (NVC)
      • Blackcoin (BLK)
        • Stratis (STRAT)
        • Greencoin (GRE)
      • Vertcoin (VTC)
      • BitcoinDark (BTCD)
    • Hshare (HSR)
    • Nexus (NXS)
  • Decred (DCR)
  • DigiByte (DGB)
  • Syscoin (SYS)
  • Reddcoin (RDD)
  • Elastos (ELA)
  • Emercoin (EMC)
  • Groestlcoin (GRS)
  • NavCoin (NAV)
  • Viacoin (VIA)

Pour le Litecoin voici le résumé de ce qui a été présenté sous forme de schéma.

b) Pour l’Ethereum

  • Ethereum Classic (ETC)
  • Wanchain (WAN)
  • Ubiq (UBQ)
  • EtherZero (ETZ)
  • EthereumFog (ETF)

Parmi les forks disponibles, un très grand nombre sont des pures arnaques et ne sont en aucun cas de projets viables sur le long terme. Beaucoup utilise le nom d’une monnaie connue et n’ont aucune valeur ajoutée sur le marché. Ainsi, faites donc très attention lorsque vous placez votre argent et renseignez-vous bien le projet en question pour éviter de faire des erreurs.

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